Comment éviter les perturbateurs endocriniens chez soi ?

une femme détendue dans une maison saine
Comment éviter les perturbateurs endocriniens chez soi ?
Par Anaelle Sorignet publié le
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Phtalates, bisphénol, parabènes… Les perturbateurs endocriniens sont des molécules qui altèrent subtilement l'équilibre de notre système hormonal. Omniprésents dans notre environnement, ils sont devenus une préoccupation de santé publique. Comment s’en prémunir ? Quels sont les gestes à adopter pour se protéger des perturbateurs endocriniens chez soi ?

Les perturbateurs endocriniens (ou PE) sont des molécules qui miment ou gênent l’action de nos hormones. Ils seraient responsables de dérèglements hormonaux, d'une diminution de la fertilité, de troubles du métabolisme (diabète, obésité), de malformations congénitales, de cancers, d'anomalies du développement cognitifs… Si certains effets néfastes peuvent immédiatement se constater, d'autres se transmettent de génération en génération. Certains pertubateurs endocriniens sont si subtils que leurs effets sont encore difficiles à mettre en évidence. Pas d'inquiétude, il suffit de suivre quelques règles pour s'en protéger. 

Cuisine : éviter le plastique et préférer les aliments bio

Pour ne pas assaisonner vos plats aux perturbateurs endocriniens, il est recommandé d’éviter au maximum le contact des aliments avec des matières plastiques, que ce soit pendant le transport, le stockage, la cuisson, ou la conservation (film alimentaire, boite hermétique). De même, proscrivez le Téflon® qui recouvre parfois les poêles et casseroles. Les canettes et conserves, dont l’intérieur est habillé d’un revêtement plastique, sont aussi déconseillées.

Côté alimentation, les produits frais, bruts et si possible biologiques sont à privilégier car les pesticides et les aliments transformés contiennent des PE (glyphosate, additifs alimentaires). Attention au poisson qui accumule les substances toxiques dans ses tissus, comme les PCB : préférez les espèces végétariennes et de petite taille tels que les maquereaux, sardines, harengs…

Hygiène et cosmétiques : priorité aux actifs naturels

Si l’exposition aux perturbateurs endocriniens est dangereuse pour tous, elle l’est encore plus pour les fœtus et jeunes enfants. Mieux vaut éviter le maquillage et le vernis à ongles, en particulier lors de la grossesse ! Pour les produits d’hygiène courante (dentifrices, shampoings, gels douches), on privilégiera ceux arborant le label « Bio » ou « Eco-Cert », ou les produits naturels. Pour ne pas se faire avoir par les étiquettes trompeuses, consultez la liste d’ingrédients : plus elle est courte, moins le produit risque de contenir des substances néfastes. Pour vous aider dans vos choix, l’association UFC-Que Choisir a publié en février 2017 un guide des molécules toxiques à éviter à tout prix dans les cosmétiques.

Maison : les perturbateurs endocriniens sont partout

Textiles, ameublement, peintures, colles, jouets, vêtements… Les perturbateurs endocriniens se cachent dans tous les recoins de notre maison. Ayez le réflexe d’aérer votre intérieur au moins 15 minutes par jour, et à passer régulièrement l’aspirateur pour éliminer les molécules toxiques présentes dans l’air, les tissus, les revêtements, les sols. Pour le ménage, utilisez du bicarbonate de soude et du vinaigre blanc, qui sont à la fois écologiques, économiques et sains. Préférez les objets en bois brut (notamment les jouets) et les vêtements et textiles en fibres naturelles (Tencel, coton, laine, lin, chanvre…).

Sources : Association Santé Environnement France, Génération Cobaye, Sciences et Avenir.

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