Des millions de décès dus à une consommation insuffisante de fruits et légumes ?

Des millions de décès dus à une consommation insuffisante de fruits et légumes ?
Des millions de décès dus à une consommation insuffisante de fruits et légumes ?
Par La rédaction publié le
1452 lectures

Des recherches préliminaires imputent à une alimentation trop faible en fruits et légumes des conséquences sur des maladies cardiovasculaires et des millions de décès à travers le monde.

De nouvelles recherches préliminaires suggèrent qu'environ un décès sur sept de maladie cardiovasculaire à travers le monde peut être dû à une trop faible consommation de fruits. De plus, un décès sur douze des mêmes causes pourrait découler d'un manque d'apports en légumes. Cette étude, menée à la Friedman School of Nutrition Science and Policy at Tufts University, a pris en compte des données collectées en 2010 émanant de 266 sondages concernant au total plus de 1.630.000 personnes dans 113 pays, représentant ainsi 82 % de la population mondiale.

300 g de fruits et 400 g de légumes par jour

A partir des résultats des enquêtes, les chercheurs ont estimé les apports nationaux moyens en fruits et légumes pour chaque pays, puis ils ont combiné ces données avec celles de chaque pays concernant les causes de mortalité et le risque cardiovasculaire associé à un apport limité en fruits et légumes. L'apport optimal en fruits s'élève, selon eux, à 300 grammes par jour, soit l'équivalent de deux petites pommes. L'apport optimal quotidien en légumes (et légumineuses) serait de 400 grammes.

Leurs résultats, présentés à Nutrition 2019, le congrès annuel de l'American Society for Nutrition (8-11 juin), montrent qu'un faible apport en fruits pouvait être lié à près de 1,3 million de décès découlant d'une attaque et à plus de 520.000 morts de maladie cardiovasculaire à travers le monde en 2010. Ils soulignent, par ailleurs, qu'un trop faible apport en légumes était lié à 200.000 décès résultant d'une attaque et à plus de 800.000 morts de maladies cardiovasculaires.

"Un effet sur les taux de décès à travers le monde"

Le plus fort impact de ce phénomène est présent dans les pays d'Asie du Sud et d'Afrique subsaharienne qui enregistraient une faible consommation de fruits et de forts taux d'attaques associés. De même en Asie Centrale et en Océanie où les experts ont noté une faible consommation de légumes et de forts taux associés de maladies cardiaques.

Leurs résultats, présentés à Nutrition 2019, le congrès annuel de l'American Society for Nutrition (8-11 juin), montrent qu'un faible apport en fruits pouvait être lié à près de 1,3 million de décès découlant d'une attaque et à plus de 520.000 morts de maladie cardiovasculaire à travers le monde en 2010. Ils soulignent, par ailleurs, qu'un trop faible apport en légumes était lié à 200.000 décès résultant d'une attaque et à plus de 800.000 morts de maladies cardiovasculaires.

"Les fruits et les légumes sont des composants modifiables de l'alimentation qui peuvent avoir un effet sur les taux de décès évitables à travers le monde" a précisé la principale responsable de l'étude, Victoria Miller. "Nos résultats indiquent la nécessité de mener des efforts au sein de la population pour augmenter la consommation de fruits et de légumes à travers le monde."


Photo : © andresr / Istock.com