Perturbateurs endocriniens : bientôt un pictogramme "déconseillé aux femmes enceintes" ?

Perturbateurs endocriniens
Perturbateurs endocriniens : bientôt un pictogramme déconseillé aux femmes enceintes ?
© ozgurdonmaz / IStock
Par La rédaction publié le
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Les substances toxiques étant utilisées en quantité dans les produits du quotidien, l'Assemblée nationale s'est prononcée, mardi, pour que les fabricants apposent un pictogramme "déconseillé aux femmes enceintes" si leurs produits contiennent des perturbateurs endocriniens présentant des risques pour le développement du bébé.

Phtalates, pesticides, additifs… Nous vivons entourés de perturbateurs endocriniens. Ceux-ci sont présents en masse dans l’air, l’eau et l’alimentation. Mais, il est possible de limiter quelque peu l’exposition en choisissant les bons produits, notamment pendant la grossesse. Alors que certains sont classés cancérogènes, les PE sont connus pour affecter la santé de la mère mais aussi celle du fœtus. Certains effets sont mêmes considérés comme irréversibles et entraînent l’apparition de pathologies à la naissance ou plus tard (troubles hormonaux, le diabète…), surtout si la future maman a été exposée à ces substances au cours des premières semaines de grossesse.

Ainsi, l'Assemblée nationale s'est prononcée mardi pour que les fabricants apposent un pictogramme "déconseillé aux femmes enceintes" si leurs produits contiennent des perturbateurs endocriniens présentant des risques pour le développement du bébé.

Le gouvernement, pas si favorable

Approuvé en première lecture lors de l'examen du projet de loi antigaspillage, cet amendement LR n'était pas soutenu par le gouvernement et son sort dépendra de la navette parlementaire. Portée par Michel Vialay (LR), la mesure concerne les perturbateurs endocriniens pour lesquels l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) émettrait une recommandation "spécifique" concernant les femmes enceintes. "Un pictogramme, ça ne coûte rien et c'est très visuel pour les personnes qui font les courses de manière très rapide", a souligné la LR Valérie Beauvais.

Plus tôt, l'Assemblée avait voté à l'unanimité, et avec l'aval du gouvernement cette fois, un amendement LREM en faveur d'une plus grande "transparence" sur les perturbateurs endocriniens. Il demande aux fabricants de mettre en ligne et en "open data" (des données en accès public et exploitables sur internet) des informations sur la présence de ces substances dans leurs produits. La secrétaire d'Etat Brune Poirson a jugé cet amendement LREM moins "réducteur" que celui sur les femmes enceintes, et a demandé d'attendre le travail réalisé au niveau européen en matière de pictogrammes.

Le gouvernement, pas si favorable

Approuvé en première lecture lors de l'examen du projet de loi antigaspillage, cet amendement LR n'était pas soutenu par le gouvernement et son sort dépendra de la navette parlementaire. Portée par Michel Vialay (LR), la mesure concerne les perturbateurs endocriniens pour lesquels l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) émettrait une recommandation "spécifique" concernant les femmes enceintes. "Un pictogramme, ça ne coûte rien et c'est très visuel pour les personnes qui font les courses de manière très rapide", a souligné la LR Valérie Beauvais.

Mieux informer les consommateurs

"Vous pensez sérieusement qu'une femme enceinte a le temps d'aller regarder en open data. On a besoin que ce soit clair", a abondé Michel Vialay (LR), alors que la rapporteure Véronique Riotton (LREM), défavorable au pictogramme, défendait un "pas important" avec l'open data.

Dans un rapport parlementaire récent, Laurianne Rossi (LREM), Claire Pitollat (LREM) et Michel Vialay (LR) recommandent de renforcer la règlementation européenne, de mieux informer le public et d'accentuer les recherches sur ces substances.

Avec AFP/Relaxnews

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