Additif alimentaire : le bouillon cube à l'origine d'un mystérieux syndrome

cubes,bouillons,soupe
cubes de bouillon pour une soupe
© Stocklib
Par Adèle Ndjaki publié le
Journaliste
18402 lectures

L'association de consommateurs belge “Test Achats” a récemment publié une analyse sur les composants des bouillons de légumes ou de viande. Leurs résultats montrent qu'un des additifs fréquemment utilisés est source de multiples maux pour la santé. On fait le point.

Utilisés pour donner plus de goût aux soupes ou aux sauces, les bouillons de légumes et de viande sont une nouvelle fois pointés du doigt. L'Association de consommateurs belge Test Achats préconise de choisir ces petits cubes parfumés avec précaution. Et pour cause, leur composition serait loin d’être saine pour la santé. Une équipe d'experts a analysé 31 bouillons (liquides, cubes, granulés, gels) et y a “repéré des glutamates (ndlr : additifs E620 à E625) ; des exhausteurs de goût qui n’ont pas très bonne réputation”, souligne l’association.

Les potentiels méfaits des glutamates sur la santé

Dans le cas d’une consommation régulière, les glutamates sont associés à une augmentation de la tension artérielle ou à des taux d'insuline (hormone sécrétée par le pancréas régulant la glycémie) accrus. Ayant déjà connaissance de ces effets, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié un rapport sur le sujet en 2017. L'EFSA avait réévalué la dose journalière admissible par jour à hauteur de 30 mg par kg de poids corporel par jour pour les additifs de ce groupe.

L'étude belge confirme aussi le lien entre la consommation de glutamates et d’autres problèmes de santé. En effet, ces exhausteurs de goût "sont associés au syndrome du restaurant chinois qui se manifeste par des maux de tête, des nausées, une sensation d’oppression au niveau thoracique et de rougissement du visage". Des recherches antérieures avaient déjà établi ce phénomène, le glutamate étant abondamment utilisé dans la cuisine chinoise. Une réaction toutefois "peu fréquente" affirme Le Manuel MSD, site d'informations médicales. 

De bons bouillons, ça existe ?

Trop salés, composés d’additifs nocifs et de très peu de légumes : voilà comment sont décrits la majorité des bouillons analysés par Test Achat. Malgré ce constat, deux produits sont sortis du lot. Aux tarifs plus élevés certes, ils sont composés d’une liste d'ingrédients simples. On retrouve notamment le bouillon de la marque Fundo, qui sort gagnant de cette analyse. En outre, sans sel ajouté mais composé de sirop de glucose -qui n’a aucune qualité nutritionnelle- les cubes Knorr Zero Salt font également partie de cette petite liste d'exception. 

L'étude belge confirme aussi le lien entre la consommation de glutamates et d’autres problèmes de santé. En effet, ces exhausteurs de goût "sont associés au syndrome du restaurant chinois qui se manifeste par des maux de tête, des nausées, une sensation d’oppression au niveau thoracique et de rougissement du visage". Des recherches antérieures avaient déjà établi ce phénomène, le glutamate étant abondamment utilisé dans la cuisine chinoise. Une réaction toutefois "peu fréquente" affirme Le Manuel MSD, site d'informations médicales. 

Néanmoins, Test Achats précise bien que le bouillon le plus sain est "celui fait maison" ! Découvrez dans notre article, les meilleures astuces et recettes pour le réussir.
Enfin, notez que lorsque votre bouillon ne contient que des produits naturels et bio, il aide aussi au renforcement des défenses immunitaires. Voilà qui n'est pas de trop en cette saison. 


Présence d’ autres substances dangereuses dans les bouillons en cube

Des tests récemment réalisés par l’ONG foodwatch révèlent la forte présence d’hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales (MOAH), dans plusieurs références de bouillons en cube. Ces substances dangereuses, potentiellement cancérigènes, mutagènes (qui altèrent le patrimoine génétique), assimilées à des perturbateurs endocriniens, ont été retrouvées dans plusieurs références. Les produits de la marque Knorr sont à de multiples reprises pointées du doigt du fait de leur teneur élevée en MOAH.

Source(s):