La ville de Strasbourg supprime l’usage du plastique dans ses cantines

Par Elodie Sillaro publié le
Journaliste

Bonne nouvelle pour les élèves de Strasbourg, la mairie a pris la décision de ne plus utiliser de barquettes en plastique dans ses cantines scolaires d’ici 2021. Place, à nouveau, à l’inox.

On le sait, le plastique est un matériau polluant qui fait des ravages sur l'environnement. Ce que l’on sait moins, c’est que lorsque ce dernier est réchauffé, il peut libérer des perturbateurs endocriniens. Et surtout, il est en contact direct avec les aliments.

Des enfants quotidiennement exposés aux perturbateurs endocriniens

C’est l’un des parents chimiste qui a d’abord soulevé le problème. Le plastique renferme molécules toxiques auxquelles les enfants sont quotidiennement exposés : Bisphénol A, perturbateurs endocriniens et autres molécules qui peuvent porter atteinte à la santé des enfants.

Sensibilisés au problème, des parents d’élèves ont tiré la sonnette d’alarme pour que les écoles retirent les barquettes alimentaires en plastique des tables de leurs enfants. C’est à la suite de la prise de conscience initiée par la pétition des parents d’élèves fin 2016, et plusieurs réunions, que la ville a finalement décidé de remplacer progressivement le plastique par l’inox, un contenant inerte.

Des barquettes en inox dans 44 écoles

À Strasbourg, 11.000 repas sont servis chaque jour dans les cantines des 114 écoles par le prestataire, soit entre 1 million et 1.5 million de barquettes en plastique jetées. Un nombre alarmant qui soulève également un vrai problème de traitement des déchets. L'objectif est donc fixé à 50% à l’horizon 2019 et 100% en 2021, le temps d’adapter l’équipement, le stockage et le transport de plats plus lourds ainsi que la formation des équipes.

Dès la rentrée, les 18 selfs des établissements qui l’utilisaient uniquement pour les plats principaux et garnitures seront les premiers à tester le remplacement des barquettes en plastique par des contenants en inox. Suivront, les cantines où le service se fait à table.

Strasbourg sera donc à la pointe de cette transition en étant la première grande agglomération française à s’y mettre. Les Sables-d'Olonne avait initié le mouvement avec ses 700 repas. Quant à Bordeaux, la municipalité remplacera l’utilisation de plastique dans la restauration collective par de la cellulose, une décision qui inquiètent les parents d’élèves.