Mycose vaginale : quels traitements naturels ?

mycose vaginale
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Stocklib
Par Isabelle Frenay publié le
Journaliste santé, auteure et sophrologue
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Les mycoses vaginales sont des infections fréquentes du vagin, souvent provoquées par un champignon dit Candida albicans, habituellement présent dans le vagin. Il peut proliférer et conduire à une mycose en présence de différents facteurs comme le stress ou la prise d’antibiotiques, qui vont déséquilibrer la flore vaginale. Bio à la Une fait le point sur les traitements naturels pour l’éradiquer.

Irritations, démangeaisons, pertes anormales, gêne pour uriner…les symptômes d’une mycose sont assez évocateurs. Le plus souvent, ils provoquent des douleurs pendant les rapports sexuels. L'une des causes principales de cette infection vaginale est une candidose déclenchée par l'excès du champignon candida albicans et/ou par un déséquilibre de la flore intestinale, appelée dysbiose. "L'appel du sucre est révélateur lorsqu'il y a candidose", souligne Angélique Bigot, naturopathe.

Comment traiter une mycose vaginale ?

Parmi les traitements naturels à explorer, l'argent colloïdal aux propriétés anti-infectieuses et anti-fongiques est particulièrement indiqué en usage externe pour traiter les mycoses vaginales. On le trouve dans les pharmacies, les épiceries et magasins bio, ou encore sur Internet sous la forme de spray, d’ovules, dans des crèmes.


A noter :

L’usage interne de l'argent colloïdal en tant que complément alimentaire est officiellement interdit en France et dans les autres pays de l'Union Européenne depuis 2009. La prise orale peut conduire à une intoxication aux particules d’argent, appelée argyrisme.

Angélique Bigot conseille de traiter la mycose localement avec des ampoules Oligosol ou la solution Catalyons disponible en bouteille qui aura une action curative mais aussi préventive, assure-t-elle. "Durant 3 à 5 jours selon les sensations désagréables qui perdurent, on peut réaliser un bain d'argent avec un tampon périodique”, explique la praticienne. Ensuite, “imbiber un tampon périodique dans de l'argent colloïdal et ajouter 5 gouttes d'extrait de pépin de pamplemousse pendant 1h30 maximum".

Pensez aux probiotiques

Après le traitement, la naturopathe préconise d'utiliser des probiotiques par voie vaginale (ovules Bactigyn, Gynophilus LP, Hydralin Flora, Medigyne ou Physioflor LP) quelques jours par mois qui donnent de bons résultats. Le Dr Sarah Beurrier, chirurgienne urologue au sein du Groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon, à Paris, approuve cette piste également en prévention : "Le maître mot, c'est optimiser les bonnes bactéries de la flore vaginale avec des probiotiques". Certaines souches de lactobacillus présentent des intérêts comme les Lactobacillus, notamment L. rhamnosus, L. acidophilus, L. cristaptus et L. fermentum. Autre piste pour rééquilibrer le microbiote vaginal : des probiotiques par voie orale peuvent être pris pendant six mois (Ergyphilus Intima, Lactibiane CND 10M, Orogyn…)

Les huiles essentielles

Les huiles essentielles peuvent être utilisées à condition de ne pas y être enceinte ou encore allergique. Pour s’en assurer, mieux vaut faire un test sur le poignet.  Localement sur le ventre et dans le vagin, on appliquera une goutte d’H.E de thym à linalol et une goutte de tea tree (arbre à thé) diluées dans 10 gouttes d’huile végétale de Millepertuis ou Nigelle, conseille Angélique Bigot.

Côté alimentation

Adapter son alimentation est intéressante pour arriver à traiter une candidose éventuelle. Un régime hypotoxique (le moins encrassant possible) sera à privilégier. On mise sur les sept recommandations suivantes pour changer durablement ses habitudes :

  1. Réduire les sucres raffinés (pain blanc, sucre blanc, riz blanc, pâtes blanches...) en favorisant les céréales semi-complètes ;
  2. Réduire les céréales à gluten (blé, orge, seigle, épeautre) ;
  3. Se méfier de l’alcool qui contient beaucoup de sucre ;
  4. Remplacer l'alimentation industrielle par des aliments frais en privilégiant les principes verts (légumes verts, spiruline, germe de blé...) ;
  5. Privilégiez les légumes cuits à la vapeur pour garder un maximum de micronutriments ;
  6. Ajouter une alimentation riche en probiotiques : kombucha, kéfir, miso, pickles, tempeh, natto, légumes lactofermentés, chicorée, caroube... ;
  7. Favoriser une alimentation végétale. Si vous consommez des protéines animales, privilégiez les viandes blanches, les poissons, les œufs.

Si l’on se trouve face à des récidives de la mycose, il est conseillé de faire des analyses biologiques et de consulter son gynécologue, un naturopathe ou un spécialiste en micronutrition pour en comprendre la cause.


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